Histoire des vignes d’île de France

Quelques mots

Sur les vignes d’Ile-De-France

Quelques mots sur l’histoire des vignes d’Ile-De-France

Le vignoble d’Ile de France est longtemps un des plus grands vignobles de France avec plus de 40 000 ha au XVlllème siècle.  
Mais plus le vin devient populaire, plus on produit des volumes importants et plus la qualité chute.

Disparition du vignoble francilien.
De 1850 à 1910, le vignoble français est presque totalement détruit par les maladies comme le mildiou, l’oïdium et surtout le phylloxéra.  
Le développement du chemin de fer permet d’acheminer à petits prix les vins du sud.  
La pression de l’urbanisation va achever de faire disparaître dans les années 60 les dernières parcelles de vigne.    
Alors qu’aux Xllème et Xlllème siècles, les vins d’Argenteuil, Pontoise ou Suresnes sont servis à la cour de François 1er, quelques siècles plus tard ils sont réputés pour leur mauvaise qualité.

1799 -1815 : Sous le Consulat et l’Empire.  
Un des plus grands vignobles de France.
A Poissy, en 1793, sur 163 paysans recensés dans la commune, on ne dénombre pas moins de 52 vignerons. 
En 1808, plus de 40 000 hectares sont occupés par la vigne.  

1815 – 1847 : la grande époque des vignerons et des guinguettes.  
Sous la Révolution et la Monarchie de juillet, le vignoble francilien connaît une longue période de prospërité.  
Moins taxés qu’à Paris, boissons chaleureuses et nourriture familiale font le succès des guinguettes, auberges et salles de bals en banlieue.  
L’apogée du vignoble est atteint à la la fin de cette période.

1840 – 1890 : Un premier recul aux causes multiples.  
L’urbanisation mal maitrisée, surtout aux abords immédiats de Paris, ampute et fragilise l’espace cultivable.
Les chemins de fer offrent des facilités d’acheminement de vin du sud plus fruités et moins chers. 
Les maladies (oidlum, mildiou, phylloxera) venues d’ailleurs attaquent les ceps.  

Gravure du XV ème siécle
Gravure du XV ème siécle
Enseigne d'un ancien cabaret de Meudon
Enseigne d’un ancien cabaret de Meudon
Vendange sous la terrasse du chateau de Saint-Germain-en-Laye (A. Bichebois 1830)
Vendange sous la terrasse du chateau de Saint-Germain-en-Laye (A. Bichebois 1830)
Dégustation de vin nouveau à Carrières-Sous-Bois
Dégustation de vin nouveau à Carrières-Sous-Bois
Foulage du raisin à Saint-Germain-En-Laye
Foulage du raisin à Saint-Germain-En-Laye

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1890 – 1914: A la belle époque un vignoble encore actif. 
La vigne occupe encore 12000 hectares en Île de France au moment où s’ouvre l’exposition universelle de1900.  
Dans les guinguettes sur l’ile d’Andresy, on déguste encore la tourte aux champignons arroée d’un petit « Ginglet » frais, le vindu pays.  
La « guerre du rail » abonde les entrepôts de Bercy en vin du sud.
La décroissance globale du vignoble francilien s’accentue.

Le choc de la grande guerre et le sursaut des années trente.
Pendant les années de guerre,les petites exploitations sont abandonnées ou peu soignées.  
A Sartrouville, la plupart des viticulteurs décident de ne pas replanter leur vigne. 
En 1943, la chanson  « Ah, le petit vin blanc, qu’on boit sous les tonnelles …  » est lancée dans les guinguettes de la Mame (le plus bel hymne à la gloire des vins d’île de France). 

Le remembrement et la déferlante de béton après la 2ème guerre.  
Le premier cadastre viticole élaboré entre 1954 et 1958 ne recense pas les départements d’Île de France . Ce vignoble ne représente plus d’intérèt économique pour le pays.  
Le remembrement et l’urbanisation de l’aprés guerre  avec la construction de grands ensembles ont des conséquences dévastatrices sur le terroir  
Heureusement,quelques ilots de résistances subsistaient dans les Yvelines et aujourd’hui, des amoureux de la vigne et du vin les font revivre.